mercredi 10 août 2011

La cérémonie 2011 a été un succès

Malgré une météo maussade, quelques 200 personnes se sont retrouvées sur les hauteurs de Woerth pour participer à la commémoration de la bataille du 6 août 1870.
Nous avons eu le plaisir d'accueillir des représentants des comités du Souvenir français du Bas-Rhin et de la Moselle.
Je tiens à remercier la commune de Woerth à qui l'on doit l'essentiel de la réussite. Merci également à la 6e compagnie du 54e Régiment de transmissions d'Oberhoffen qui, en plus de sa présence, nous a mis à disposition les tentes pour nous abriter de la pluie. Enfin, les Amis du Musée de Woerth en costume d'époque ont apporté la touche d'authenticité nécessaire à la manifestation.

Le dépôt de gerbe par les officiels (photo Joël Moyemont)
Pour les gens qui n'auraient pas pu assister à cette commémoration, voici le discours que j'ai prononcé samedi 6 août 2011 à la suite du récit de la bataille.


Parmi les combattants de la guerre franco-prussienne se trouvait l'un des pères de l'unité italienne dont nous fêtons cette année le 150e anniversaire : il s'agit de Giuseppe Garibaldi qui s'est battu au côté de 10 000 tirailleurs français dans les Vosges au mois de novembre 1870 à la demande de Léon Gambetta, ministre de la guerre du gouvernement de défense nationale formé après la capitulation de l'Empereur Napoléon III.
Cette guerre exacerbera les nationalismes des deux côtés du Rhin : de ce côté-ci en pleurant les provinces perdues, de l’autre côté par la création de l’Allemagne. Le monde en sera quitte pour deux conflits dévastateurs au 20e siècle qui puiseront leurs racines dans cet antagonisme. Des millions de morts que certains jugeront inutiles et qui pourtant portent en eux la paix que nous connaissons aujourd’hui.
Cette paix est toute relative, car dans notre monde actuel, que nous appelons volontiers village planétaire en raison de l’accélération des communications, nous assistons encore à une cinquantaine de conflits. Dans certains d’entre eux, des soldats français participent et malheureusement tombent au champ d’honneur. Ne les oublions pas, même si peu de monuments rappellent leur sacrifice.
L’histoire nous apprend que la guerre est un état habituel et que la paix n’est qu’un accident. Il nous importe en commémorant aujourd’hui d’inverser durablement ce constat. À cette fin notre mission est de ne jamais oublier et de transmettre ces douleurs passées aux jeunes générations.
Ce travail n'est pas facilité par le peu d'intérêt que montrent les médias envers les bénévoles des associations oeuvrant pour le souvenir. Je voudrais profiter de l'occasion pour remercier Cécile Schaeffer de Durrenbach, Denise Michel de Langensoultzbach, Jean-Paul Winling d'Eschbach, Joël Moyemont de Woerth, Arnaud Cabirol de Biblisheim, André Guyonnet de Preuschdorf, Jacques Bacher de Morsbronn-les-Bains. Ces personnes entretiennent régulièrement les monuments et les tombes pour que d'autres, rémunérés eux, puissent en tirer la gloire médiatique. Comment peut-on se plaindre de la baisse des effectifs associatifs quand le seul salaire du bénévole, la reconnaissance, n'est plus assuré ?
Aujourd’hui, je voudrais mettre l’accent en particulier sur le partenariat initié entre le Souvenir français de Woerth, le Centre de formation des apprentis Le Corbusier d’Illkirch et les communes de Woerth et de Froeschwiller. Chaque année depuis 3 ans des élèves accompagnés de leurs professeurs Messieurs Paternelle et de Fraipont effectuent des travaux sur les monuments, les fosses communes et les tombes dont le Souvenir français à la charge. Cette action ne serait pas possible sans le soutien indéfectible des communes de Woerth et de Froeschwiller et de leur maire Messieurs François Rutsch et Jean Muller. Qu’ils en soient aujourd’hui publiquement félicités. Bravo aux élèves et mille mercis aux professeurs et aux maires. Vous pouvez d’ailleurs admirer le travail accompli en parcourant le chemin des turcos et les hauteurs d’Elsasshausen.
À présent des jeunes tout autant méritant, des Scouts de France, vont rappeler l’amitié entre les peuples hier ennemis et aujourd’hui réunis dans un projet commun : l’Europe.

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